Sur une piste sans grand mouvement de terrain, Julien Lizeroux espère faire parler son physique dimanche à Reiteralm. Le Français, récent champion de France indoor de slalom, reconnaît être en forme et nous dévoile ses plans pour l'hiver à venir. Ses blessures sont derrière lui.
JULIEN LIZEROUX, après une pré-saison marquée par quelques petites blessures, vous semblez être revenu à votre meilleur niveau. Pour preuve, votre titre de champion de France indoor de slalom lundi dernier...
J.L. : En effet, tout va bien, merci. Cet été, je me suis blessé à deux reprises. Au mollet tout d'abord, mais cette blessure n'était pas grave, cela m'était déjà arrivé. Celle au tibia était un peu plus méchante car elle m'a handicapé une semaine quand on était en stage en Argentine. On a fait des examens médicaux en rentrant qui n'ont rien décelé de grave. Tout est rentré dans l'ordre. Depuis, tout va bien.
Revenons sur votre carrière. Comment avez-vous évolué depuis votre médaille de bronze aux Mondiaux juniors de 1998 ?
J.L. : Au début, je pense avoir été linéaire dans l'état d'esprit. On est dans les comités régionaux et puis on accède à la Fédération. Ma première année à la "fédé", en Coupe d'Europe, s'est bien passée. J'ai terminé 7e cette saison-là. Après ça, je suis passé dans le groupe Coupe du monde. La première saison s'est bien déroulée là-aussi. J'ai intégré le top 30 dès la fin de saison. J'ai eu une "petite" succession de blessures qui m'a handicapé dans ma progression. D'un côté, ça nous rabaisse physiquement, et d'un autre côté, on se sent prêt, on reprend trop vite et c'est le piège. Je pense que je n'ai pas forcément bien géré cette période de ma carrière. Cela m'a fait mûrir, réfléchir. J'ai changé ma façon de voir les choses. Cette saison, je pense que ça commence à payer.
On sait que vous n'avez pas été épargné par les pépins physiques. Cette litanie de blessure vous a-t-elle endurci mentalement ?